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Activités, sociologie, carrières

Le Métier du maître de musique d’Église (XVIIe-XVIIIe siècles)
Activités, sociologie, carrières

Bernard Dompnier & Jean Duron
« Épitome musical »
Brepols



Divers regards sur les charges, les obligations de service, les œuvres du maître de musique d’église en France à l’époque moderne. Loin d’un désert musical, la France de l’époque moderne est riche de musique dans ses villes grandes et moyennes. Les institutions ecclésiastiques, cathédrales, collégiales voire petites églises, la Chapelle royale aussi, financent chanteurs et instrumentistes, mais aussi une maîtrise, école destinée à former de futurs artistes musiciens sous la direction d’un maître de musique. C’est à ce personnage, à ses différentes fonctions, qu’est dédié ce livre. À la fois pédagogue, compositeur, chanteur et/ou instrumentiste, théoricien, il est chargé de tout ce qui concerne la bonne exécution de la musique durant les offices, conduisant le chœur d’enfants, les chantres du bas chœur, les instrumentistes (ceux de l’église, de la ville ou ceux de passage). Il participe à la rédaction des livres de plain chant, compose, copie messes et motets polyphoniques, rend des comptes au chapitre dont il dépend. Certains maîtres sont sollicités hors l‘institution pour des concerts de musique sacrée ou profane, parfois même au théâtre, plus souvent dans les établissements religieux d’alentour. La diversité des carrières étonne, certains maîtres demeurant leur vie durant dans une même institution comme Poitevin, d’autres optant comme Gantez pour de véritables périples, rarement au-delà des frontières toutefois ; d’autres, comme Campra, préfèrent au lutrin les lumières de la scène de l’opéra ; quelques-uns enfin cherchent à laisser une trace de leur œuvre en publiant messes et motets. Toutefois, la spécificité française d’un tel métier ne se comprend que par comparaison avec les réalités des pays voisins, tels l’Italie ou les Pays-Bas espagnols.